L’apnée du sommeil est une pathologie qui touche de nombreuses personnes mais qui reste encore mal détectée. SI vous ronflez beaucoup, que vous vous sentez fatigué dès le matin, que vous avez des maux de tête, un sommeil agité ou des troubles de la respiration pendant la nuit, vous souffrez peut-être d’apnée du sommeil. Comment identifier les facteurs de risques ? Comment savoir si on fait de l’apnée du sommeil ? Quels sont les traitements possibles ? Découvrez toutes les réponses dans cet article.
Qu’est-ce que l’apnée du sommeil ?
Le syndrome de l’apnée du sommeil est un trouble respiratoire qui se manifeste pendant le sommeil et qui touche près d’un adulte sur 5. Il se caractérise par des pauses respiratoires de plus de 10 secondes, qui vont se répéter à plusieurs reprises pendant la nuit. On considère qu’une apnée du sommeil devient problématique lorsque il y a plus de 5 arrêts respiratoires par nuit. Ces pauses vont provoquer une diminution du taux d’oxygène dans le sang et par conséquent le cœur devra travailler plus pour compenser cette baisse.
Quels sont les facteurs favorisants l’apnée du sommeil ?
Même si l’apnée du sommeil peut toucher tout le monde, il existe certains facteurs qui peuvent prédisposer à l’apnée du sommeil.
- Le sexe : l’apnée est 2 fois plus fréquente chez les hommes que chez les femmes ;
- L’âge : ce syndrome est peu courant chez les enfants mais sa fréquence augmente considérablement avec l’âge, puisque plus de 30% des personnes de plus de 65 ans sont concernées ;
- Le poids : le surpoids et l’obésité sont des facteurs de risques ;
- Certaines pathologies : diabète, hypertension… ;
- Une mauvaise hygiène de vie : tabac, alcool, alimentation déséquilibrée…
Quels sont les symptômes de l’apnée du sommeil ?
Si vous vous demandez comment savoir si on fait de l’apnée du sommeil, voici quelques signes assez évocateurs :
Au cours de la nuit
- Des ronflements sévères ;
- Des réveils répétés avec une sensation d’asphyxie ;
- Un sommeil agité avec plusieurs micro-réveils ;
- Des pauses respiratoires ;
- Dans certains cas une nycturie : un besoin de se réveiller pendant la nuit pour uriner ;
- Un sommeil non réparateur.
Pendant la journée
- Une grande fatigue dès le matin ;
- Une somnolence non expliquée par d’autres facteurs ;
- Une difficulté à se concentrer ;
- Des pertes de mémoire ;
- Des troubles de l’humeur ;
- Des maux de tête.
Comment diagnostiquer l’apnée du sommeil ?
Si vous êtes concerné par certains des symptômes évoqués ci-dessus, il est conseillé d’aller consulter votre médecin traitant. Il vous proposera sûrement dans un premier temps de tenir un journal du sommeil, dans lequel vous devrez renseigner tous les symptômes nocturnes et diurnes ainsi que les horaires.
Si une apnée du sommeil est suspectée, il vous dirigera vers un médecin spécialiste du sommeil afin de passer des examens plus spécifiques. Les 2 tests pratiqués dans le bilan du sommeil sont la polygraphique ventilatoire et la polysomnographie.
La polygraphique ventilatoire
Réalisé à domicile ou dans un laboratoire du sommeil, cet examen est le plus courant pour poser un diagnostic lorsque l’on cherche comment savoir si on fait de l’apnée du sommeil. Des capteurs, placés à différents endroits du corps, vont enregistrer la respiration ainsi que d’autres paramètres pendant toute la nuit: le débit d’air entrant et sortant par les narines, la saturation du sang en oxygène, la fréquence cardiaque… Ce test a pour but de déceler l’apnée du sommeil en suivant les différents cycles respiratoires pendant la nuit.
La polysomnographie
Cet examen plus complet que la polygraphie ventilatoire, va rechercher les anomalies liées au sommeil que ne peut pas déceler cette dernière. On le pratique en cas de ronflements violents, de pauses respiratoires pendant le sommeil ou de fatigue persistante, pour confirmer le diagnostic d’apnée du sommeil et en définir la gravité. Il va étudier l’activité cérébrale, l’activité musculaire des jambes et les mouvements des yeux.
Quels traitements sont possibles ?
Si le diagnostic de l’apnée du sommeil est confirmé, le médecin vous proposera un traitement adapté à la sévérité de la pathologie.
- Le traitement par ventilation à pression positive continue (PPC) : c’est le traitement de référence. Une petite machine propulse de l’air sous pression par l’intermédiaire d’un masque que la personne place au niveau de la bouche et du nez. Cette surpression au niveau des voies aériennes permet de les maintenir ouvertes ;
- Orthèse d’avancée mandibulaire : pour les patients qui ne supportent pas la PPC ou pour qui le traitement a échoué ;
- La thérapie positionnelle : pour les patients souffrant d’apnée du sommeil seulement dans certaines positions ;
- La chirurgie, mais cela reste plus rare.