Le sel fait partie intégrante de notre alimentation et il est omniprésent. L’Organisation Mondiale de la Santé se préoccupe d’ailleurs de l’excès de sel que nous absorbons quotidiennement et nous informe sur le sujet. Indiscutablement, le sodium est un élément vital pour l’organisme car il contribue au fonctionnement de l’activité électrique de nos cellules, au maintien du volume plasmatique et à l’équilibre acido-basique. Cependant, consommé en excès, il peut entraîner de graves troubles de santé. Mais comment savoir si l’on consomme trop de sel ? Combien de grammes de sel par jour faudrait-il consommer dans l’idéal ? Quelle quantité de sel contiennent les aliments ? Et comment faire baisser le taux de sel ? Nous vous proposons d’y voir plus clair dans cet article.
Sommaire
Notre consommation de sel
Les Français, comme la plupart des autres habitants de la planète, consomment beaucoup trop de sel. Deux enquêtes de l’Institut National de la Consommation révèlent que la consommation moyenne de sel provenant des aliments consommés en France est la suivante :
- 8,7 g/jour chez les hommes ;
- 6,7 g/jour chez les femmes ;
- 5,9 g/jour chez les garçons de 3 à 17 ans ;
- 5,0 g/jour chez les filles de 3 à 17 ans, ces deux dernières données variant avec l’âge.
À cela s’additionnent les 1 à 2 grammes de sel/jour ajoutés dans l’eau de cuisson puis dans l’assiette.
L’OMS recommande pourtant de consommer moins de 5 grammes de sel par jour, soit un peu moins d’une cuillère à café. Cependant, l’Agence Nationale de Santé affiche des objectifs moins glorieux. En effet, les Programmes nationaux Nutrition Santé se succèdent, et le dernier, nommé PNNS 4 (2019-2023), prévoit de réduire la consommation de sel des français de 30 % d’ici 2025.
Des campagnes de sensibilisation sont menées pour informer les ménages des risques d’une surconsommation de sel sur leur santé. Parallèlement, les industriels sont incités à diminuer la quantité de sel contenue dans leurs produits.
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Comment savoir si vous mangez trop de sel ?
Pour savoir rapidement si votre corps contient trop de sel, quelques indices peuvent vous mettre sur la piste :
- Des mictions fréquentes : les reins travaillent plus pour éliminer le sel, donc vous urinez plus souvent ;
- Des maux de tête fréquents, qui sont également un symptôme de l’hypertension ;
- Des problèmes cognitifs dus à la déshydratation induite par l’excès de sel et les mictions fréquentes. Il peut s’agir de troubles de la mémoire ou de la concentration, par exemple ;
- Une soif irrépressible vous assaille car votre corps cherche à rétablir l’équilibre de vos fluides. Vos reins ont besoin d’eau pour fonctionner et éliminer le sel.
Si vous connaissez ces désagréments, il est peut-être temps d’envisager quelques modifications de votre comportement alimentaire, et de partir à la chasse au sel. Encore faut-il savoir où le débusquer.
Où se trouve le sel ?
Depuis des siècles, le sel est utilisé dans la conservation des aliments et comme condiment, pour en relever le goût. Mais le développement de l’industrie agroalimentaire et la modification de nos habitudes culinaires font qu’aujourd’hui, selon l’OMS, quasiment 80 % du sel que nous ingérons provient d’aliments transformés. Prenez garde d’ailleurs à certains aliments qui peuvent être riches en sel sans en avoir l’air, car d’autres éléments, comme le sucre, viennent en atténuer le goût. Seule la lecture de l’étiquetage du produit vous renseignera sur sa teneur réelle en sel. Outre les plats cuisinés, dans notre alimentation quotidienne, le sel provient de plusieurs sources :
- Des aliments transformés : les plats préparés, les charcuteries comme le bacon, le jambon ou le saucisson, les fromages, les grignotages salés tels que les chips ou les arachides, les potages instantanés et bien d’autres préparations industrielles ;
- Des aliments consommés de façon récurrente comme le pain, le pain de mie ou les céréales. Une simple baguette contient 4,7 grammes de sel, et chaque français en consomme en moyenne une demi par jour ;
- Des ajouts de cuisson comme les bouillons-cubes et les préparations épicées ou aromatisées ;
- Des ajouts à table avec les autres condiments et sous différentes formes telles que la sauce soja, les sauces toutes prêtes et le sel de table.
Il est plus facile de réduire sa consommation de sel dès lors que l’on sait d’où il vient. Si vous avez l’habitude de consommer régulièrement certains aliments particulièrement riches en sodium, c’est là que le bât blesse. On n’abuse que des choses que l’on aime.
Comment réduire sa consommation de sel ?
Grâce à quelques petits changements d’habitude, et en faisant preuve de circonspection, chacun peut agir sur sa consommation de sel. Voici quatre mesures simples à mettre en œuvre :
- Ne plus ajouter de sel pendant la préparation des aliments ;
- Ne plus mettre de salière à table ;
- Limiter sa consommation de grignotages salés ;
- En faisant les courses, choisir des produits pauvres en sodium.
Et rassurez-vous, il est quasiment impossible de se retrouver en carence de sodium, tant il est présent dans notre alimentation. Alors sans passer drastiquement au régime sans sel, il est bon de s’interroger sur notre manière de consommer. Facteur d’hypertension, favorisant l’ostéoporose, le sel est comme beaucoup de choses : très bon pour la santé s’il est consommé avec modération.
