L’addiction concerne un très grand nombre de personnes, et se libérer d’une dépendance est un combat difficile à mener. Si la volonté et le soutien des proches sont indispensables, ils ne sont pas toujours suffisants. En France, plusieurs structures existent pour accompagner les personnes qui souffrent d’une dépendance physique ou psychologique et souhaitent s’en libérer. Professionnels de santé, associations, groupes de parole ou encore prise en charge hospitalière peuvent faire partie du parcours nécessaire. Comment arrêter une addiction ? Zoom sur un phénomène encore trop souvent tabou.
Qu’est-ce que l’addiction ?
L’addiction est une pathologie qui se traduit par une dépendance à une substance ou à une activité qui entraîne des conséquences néfastes sur la santé de la personne qui en souffre. Les types d’addictions sont variés. Ainsi, on peut être dépendant notamment :
- Au tabac ;
- À l’alcool ;
- À une drogue telle que la cocaïne, l’héroïne ou le cannabis ;
- Aux médicaments ;
- Aux écrans ;
- Aux jeux d’argent ;
- Aux achats compulsifs…
Une addiction est souvent destructrice. Elle suscite le mal-être de la personne qui en souffre, elle entraîne l’isolement social en l’éloignant de ses proches, elle provoque des conflits familiaux et peut aussi être à l’origine de gros problèmes financiers ou de la perte d’emploi. Pour sortir de cette spirale infernale, la personne dépendante doit se faire aider. Les solutions sont multiples, et dépendent surtout du type d’addiction dont elle souffre.
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La consultation en addictologie : le premier pas
Après une prise de conscience de son état de dépendance, l’idéal pour la personne concernée est de consulter un addictologue. Ce professionnel de santé est en effet le premier maillon de la chaîne et le premier interlocuteur. Il va écouter la personne, recueillir les informations nécessaires et analyser la situation. À l’issue de cette consultation, l’addictologue sera à même de lui proposer un protocole de prise en charge adapté. Pour cela, il va prendre en compte le type d’addiction dont elle souffre, son degré de dépendance ou encore sa situation familiale et/ou professionnelle.
L’écoute : un point essentiel
L’écoute est essentielle à la prise en charge du patient car elle constitue un véritable soutien. Elle peut prendre différentes formes.
L’écoute téléphonique
L’écoute téléphonique se concrétise par la mise en place de divers numéros gratuits en fonction du type de dépendance, tels que
- « Tabac Info Service » au 3989 ;
- « Alcool Info Service » au 0.980.980.930 ;
- « Joueurs Info Service » 0.974.75.13.13.
- Tous ces numéros sont répertoriés sur le site internet AMELI.
La participation à des forums internet permet également d’échanger et de partager son expérience de façon anonyme.
L’écoute en lieux d’accueil
Divers lieux d’accueil existent également en France. Principalement tournés vers le jeune public, ils constituent des espaces où chacun peut s’exprimer librement, sans crainte d’être jugé. On recense notamment :
- Les Espaces Santé Jeunes, accessibles gratuitement et anonymement ;
- Les Maisons des Adolescents, où les jeunes mais aussi leurs proches peuvent s’adresser à divers intervenants professionnels de santé ;
- Les missions locales proposent également leur soutien aux jeunes de 16 à 25 ans.
Les soins : une nécessité
En structure ambulatoire, résidentielle ou hospitalière, les soins font souvent partie intégrante du chemin vers la désintoxication.
L’accueil ambulatoire
Des équipes pluridisciplinaires constituées de professionnels de santé accueillent les patients dans les Centres de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA). Présents dans chaque département, ces centres constituent un profond soutien pour les personnes en cours de sevrage, quelle que soit l’addiction dont elles souffrent.
L’accueil résidentiel
L’accueil résidentiel peut se faire de manière collective ou individuelle. Ce processus intervient le plus souvent en fin de parcours, après l’arrêt de l’addiction. De quelques semaines à une année complète, les patients sont hébergés dans une structure adaptée destinée à consolider leur sevrage. Il peut s’agir, en accueil collectif :
- D’un Centre Thérapeutique Résidentiel ;
- D’une Communauté thérapeutique ;
- D’un Centre d’Accueil d’urgence et de Transition.
Ou alors, en accueil individuel :
- D’un appartement thérapeutique ;
- D’une famille d’Accueil ;
- D’un appartement de Coordination Thérapeutique.
L’accueil hospitalier
L’accueil hospitalier a plusieurs vocations. Il peut être proposé pour un sevrage, avant l’accueil résidentiel. Il arrive également que l’addictologue rende visite spontanément à une personne hospitalisée pour lui proposer un suivi relatif à une addiction après sa sortie de l’hôpital.
Comment arrêter une addiction ? Il y a presque autant de réponses que de personnes dépendantes. C’est pourquoi les structures sont aussi variées et que les solutions sont mises en place individuellement, afin d’être les plus adaptées possibles à chaque cas.
