Souvent très attendue, la première échographie de grossesse est un moment émouvant où les futurs parents voient leur bébé pour la première fois. Mais c’est aussi un examen médical qui marque le début du suivi de la grossesse…
Qu’est-ce qu’une échographie de grossesse ?
Il s’agit d’une technique d’imagerie médicale permettant de visualiser le fœtus en utilisant des ondes ultrasonores. Totalement bénigne et indolore, cette méthode fonctionne à l’aide d’une sonde qui va à la fois émettre et recevoir les ultrasons. Ces derniers seront immédiatement interprétés et traduits sous la forme d’images affichées en temps réel sur un moniteur. Dans le cadre du suivi de grossesse, l’examen est généralement réalisé par voie externe. Le praticien enduit le ventre de la femme enceinte d’un gel aqueux qui va assurer une conductivité optimale des ondes. Il va ensuite bouger la sonde sur la surface de l’abdomen pour obtenir les images qu’ils souhaitent.
Quand doit se dérouler l’échographie du premier trimestre ?
Si elle n’est pas obligatoire, l’échographie du premier trimestre de grossesse est toutefois vivement recommandée par la Haute Autorité de Santé (HAS). Ce premier examen fait suite à une première consultation avec un médecin, une sage-femme ou un gynécologue, qui permettra d’établir une déclaration officielle de grossesse. Pour être pratiquée dans les délais impartis, cette première échographie doit être programmée entre 11 et 13 semaines d’aménorrhée.
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Pourquoi parle-t-on d’échographie de datation ?
Si elle est parfois qualifiée ainsi par les médecins, c’est parce que l’échographie du premier trimestre sert – entre autres – à déterminer l’âge gestationnel, et ce, dans le but d’obtenir une datation plus précise de la grossesse. Avant l’examen, le calcul est principalement basé sur la date de début des dernières règles, une méthode qui peut s’avérer aléatoire, surtout chez les femmes qui présentent des cycles menstruels irréguliers. Disposer d’une datation quasi exacte permet de prédire plus finement la date présumée de l’accouchement et de limiter les risques inhérents à un dépassement du terme.
La longueur cranio-caudale (LCC)
Pour dater plus finement le début de la grossesse, le médecin échographiste va procéder à la mesure de la longueur cranio-caudale. Cette biométrie consiste à évaluer la distance entre la tête et les fesses de l’embryon. Le résultat est alors comparé à la courbe de Robinson qui fait figure de référence établie dans le monde médical. Cette mesure permet de dater le début de grossesse à plus ou moins 3 jours. Il faut savoir qu’au cours du premier trimestre, les embryons se développent à une vitesse équivalente, ce qui permet ce type de comparaison. À ce stade, l’embryon mesure entre 5 et 6 cm de la tête aux fesses, ce qui représente 12 cm debout. Sa tête, elle, affiche un diamètre d’environ 2 cm.
À quoi sert l’échographie du premier trimestre ?
Outre la détermination du début de grossesse, ce premier examen échographique permet au praticien de procéder à plusieurs vérifications :
- le nombre d’embryons : c’est à ce stade que la future maman sait si elle attend un ou plusieurs enfants… ;
- la vitalité du fœtus : le médecin contrôle les battements du cœur ainsi que les mouvements du fœtus ;
- la morphologie du fœtus : l’échographie permet de déceler d’éventuelles malformations morphologiques ;
- la quantité de liquide amniotique : elle doit être suffisante pour permettre le développement normal du fœtus ;
- la présence du trophoblaste : c’est cette couche cellulaire qui formera le futur placenta…
Le dépistage de la trisomie 21
S’il n’est pas obligatoire, le dépistage de la trisomie 21 est fortement recommandé. Il est d’ailleurs systématiquement proposé à tous les futurs parents. Il s’effectue en deux temps :
- la clarté nucale : la mesure de l’épaisseur de la nuque du fœtus permet de détecter certaines anomalies chromosomiques dont fait partie la trisomie 21. Plus la nuque est épaisse, plus le risque de trisomie 21 est important.
- le dosage sanguin des marqueurs sériques maternels (PAPP-A et bêta-hCG libre).
Associés à l’âge maternel, ces deux résultats combinés permettent une évaluation chiffrée du risque de trisomie 21, mais ne constituent en aucun cas un diagnostic. En cas de suspicion, la réalisation d’un caryotype est alors conseillée aux parents. Cette analyse morphologique des chromosomes est établie par une biopsie du trophoblaste ou par une amniocentèse.
Comment se déroule l’échographie du premier trimestre ?
L’examen dure une dizaine de minutes environ et nécessite toute la concentration de l’échographiste. Il est donc recommandé de ne pas parler pendant que le praticien bouge la sonde et pratique différentes mesures. Pour améliorer la visibilité au cours de l’examen, certains médecins demandent à leurs patientes de venir avec la vessie pleine. Dans certains cas, la réalisation d’une échographie endovaginale est nécessaire pour disposer d’un meilleur accès au fœtus. Cette méthode consiste tout simplement à introduire la sonde directement dans le vagin. Cela peut être le cas chez une femme qui présente un utérus rétroversé.
Quelles complications peuvent être détectées lors de l’échographie du premier trimestre ?
Il arrive malheureusement que certaines échographies du premier trimestre ne se déroulent pas comme prévu et révèlent une complication de grossesse. La plus fréquente d’entre elles, c’est la fausse couche. Elle se caractérise par la présence d’un sac embryonnaire dénué de toute activité cardiaque de l’embryon. Une prise en charge médicamenteuse est alors nécessaire pour l’évacuer. Si cette dernière échoue, un curetage chirurgical sera nécessaire. Il arrive également que l’œuf ne se soit pas implanté dans l’utérus, mais dans une trompe de Fallope. C’est ce qu’on appelle une grossesse extra-utérine. Cette dernière devra obligatoirement être interrompue.