Si l’enfant est instinctivement enclin à jouer, c’est qu’il y a une raison ! Tout comme le bazar et le rangement font partie de son apprentissage, le jeu est essentiel au bon développement de l’enfant.
Assimiler des savoirs fondamentaux par le jeu
« Le jeu est le travail de l’enfant » disait Pauline Kergomard au XIXe. Et en effet, le jeu est le pilier du développement de l’enfant. Jouer lui permet d’acquérir quatre savoirs fondamentaux :
- Le savoir : tout jeu explore un domaine différent et apporte donc une dose de connaissances spécifique. Cela concerne les jeux de société, mais pas exclusivement.
- Le savoir-faire : la pratique et les gestes liés à une activité ludique peuvent être reproduits dans des situations réelles.
- Le savoir-être : le jeu, en particulier avec un parent, permet d’apprendre ou d’expérimenter de nouveaux comportements, que l’enfant pourra élargir au monde. Les situations de jeu sont créatrices de lien social ou familial. Elles suppriment les différences d’âge (lien intergénérationnel), de condition (enfants handicapés par exemple) et apprennent à socialiser, communiquer et comprendre les autres.
- Le vouloir-faire : jouer démontre à l’enfant que sans envie, il n’y a pas d’évolution.
Outre ces savoirs, il faut garder à l’esprit que le jeu est aussi un moment de détente, de stimulation de la créativité, de l’imagination.
Certains établissements de soins se servent aussi du jeu comme thérapie. Par exemple, dans le cas de rééducation physique, le jeu permet de faire des efforts de reconstruction sans que l’enfant ne s’en rende forcément compte.
Un âge, un jeu, un apprentissage
A tout âge, le jeu participe au développement de l’enfant.
Il n’y a d’ailleurs pas d’âge pour commencer à jouer. Il s’agit d’un comportement inné qui va se manifester dès bébé, soit avec son propre corps, soit avec celui de sa mère.
Après quelques mois, les jeux d’éveil permettent de stimuler les capacités motrices, nerveuses et intellectuelles. Cela prouve que le jeu construit les bases mêmes d’un être humain.
Puis entre 2 et 4 ans, vient l’époque des jeux d’imitation. Imiter les parents faire la cuisine, le ménage, travailler, s’occuper des enfants… Toutes ces situations issues de la réalité de l’enfant et reproduites dans un cadre fictif l’aident à mieux comprendre le fonctionnement du monde, à s’intégrer et à trouver sa place. L’imitation permet de mieux gérer les contraintes en faisant subir aux jouets la frustration que l’enfant a mal vécue. En somme, cela participe à l’apprentissage des rapports humains.
Par la suite, les enfants ont accès à autant d’apprentissages que de jouets, ou presque ! Par exemple, les petites voitures ou les véhicules Lego Technic font travailler la motricité, la concentration, le repérage spatial ou encore l’imagination.